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 patou 

Les patous sont plus nombreux que jamais dans les troupeaux ovins et caprins. Avec le retour des loups et les lynx, les éleveurs mobilisent des chiens de protection efficaces contre les grands prédateurs. Pour des randonneurs, la rencontre constitue parfois un coup de stress. De bons réflexes font baisser la tension.
Il randonnait sur la route de Luisandre, sur les hauteurs de Saint-Rambert-en-Bugey, quand trois patous ont sauté la clôture en aboyant. « Je ne les avais pas vus et je pense qu’eux non plus à cause d’une haie. Ils ont été surpris comme moi », relate Fabien R.
Cet habitant d’Ambérieu a croisé des chiens de protection de troupeau en balade début août. « Ils sont venus me renifler à quelques centimètres des mollets. Ils ont aboyé sur une vingtaine de mètres. J’ai gardé mon calme, j’ai continué à marcher tranquillement en parlant à l’un des chiens.J’ai l’habitude de randonner. J’ai lu des choses sur ce type de chiens et j’ai déjà rencontré cette situation au parc du Mercantour. J’aurais peut-être dû passer plus large mais en entrant sur une propriété privée. L’un de mes enfants qui a peur des chiens aurait paniqué et s’il avait été là, on aurait dû rebrousser chemin. »
Dans l’Ain, le recours à des chiens de protection s’est renforcé dans les élevages ovins et caprins avec la présence des grands prédateurs comme le lynx et le loup
. Les randonneurs et sportifs plus ou moins novices, les voisins même, peuvent redouter la rencontre avec les chiens, s’estimer endanger, réagir avec virulence.
Tous ne sont pas aussi compréhensifs sur le rôle des chiens que Fabien. Ce randonneur estime surtout qu’il manque des panneaux pour avertir et rappeler les règles dans un site fréquenté parles familles et vététistes.
• « Parfois le chien saute la clôture parce que pour lui, c’est chez lui »

La meilleure attitude ?
L’Association des protections alternatives pour la cohabitation de l’élevageet de la faune sauvage (Apacefs) assure des actions de sensibilisation et rappelle volontiers les recommandations
. « La question du chien, c’est : êtes-vous un danger pour le troupeau ou non ?Les aboiements, c’est un signe de communication et non d’agressivité. Il dit qu’il est là, il voit votre réaction », rappelle Taïeb Messousse, président de l’Apacefs.
« Si vous êtes calme, avec une attitude décontractée, que vous marchez à l’opposé du parc, il n’y a pas de problème. Si vous êtes en VTT, l’idéal, c’est de s’arrêter, de descendre du vélo, de marcher àl’opposé de la clôture. Il faut parler calmement au chien, ne pas crier, ne pas lever les bras ou un bâton, ne rien lancer. Il ne faut pas le fixer du regard, continuer son chemin sans s’enfuir. Si vous n’êtes pas bien, vous faites demi-tour. Parfois, le chien saute la clôture, parce que pour lui, c’est chez lui, même au-delà des filets puisque les enclos et les brebis se déplacent. Mais on n’est pas dans un département où les sentiers de grande randonnée traversent les parcs avec des chiens livrés à eux-mêmes sans clôture. »
Des panneaux qui signalent la présence des chiens de protection existent - parfois, ils sont volés ou dégradés. « La Direction départementale des territoires de l’Ain en installe mais vous ne pouvez pas en mettre partout non plus, affirme Taïeb Messousse. Quand on voit un troupeau, il faut se dire qu’il y a des chiens. Les chiens, c’est de l’argent et du temps pour un éleveur qui fait ça pour être dans les règles et pour cohabiter avec la faune sauvage. Si on veut une belle nature, c’est aussi aux autres utilisateurs de l’entendre quand ils viennent pour des activités de loisirs - en étant un peutrop pressés parfois. »

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